Comment améliorer le confort de ton vélo pour une longue sortie bikepacking? Quel est le matériel idéal avec lequel tu auras le plus de gain? Découvre dans cet article les composants existants sur le marché qui te permettront de pédaler plus longtemps avec moins de fatigue.
Quels éléments influencent le confort d’un vélo?
Avant même de parler de l’ajustement des points de contact entre eux (selle, guidon, pédale), commençons par les éléments conçus pour apporter du confort au cycliste:
- Le cadre: matériaux de fabrication, dimensions et géométries;
- La selle
- Les suspensions;
- Les composants en élastomère;
- Les périphériques « souples »;
- Les pneumatiques;
- Le guidon;
- Les vêtements: chaussures, gants, cuissard.
Allez, c’est parti, on détaille:
Le cadre
Comme déjà vu dans cet article de la semaine, la rigidité du cadre impacte le ressenti à vélo. Et bien que le matériau utilisé ait une influence sur le confort, c’est bien dans la conception même du cadre que l’on créera plus ou moins de rigidité.
Est-ce un vélo conçu pour être confortable ou pour être rigide? Assure-t’en à la lecture des tests et essais des modèles qui te font de l’oeil!
Éléments amortissants:
Différentes solutions sont utilisées pour amortir chocs et vibrations: la suspension hydraulique, les éléments en élastomère et la flexion « intrinsèque » des composants.
Amortissement hydraulique:
Fourche et amortisseur
Très commun sur les VTT, l’amortissement hydraulique arrive progressivement dans le monde des vélos équipés de cintres à drops…
Fourche et amortisseur gomment efficacement cailloux, racines, petits chiens et toutes autres irrégularités du sol. Mais cela au détriment du rendement en absorbant une partie de l’énergie que tu transmets aux pédales. Les suspensions à blocage permettent de limiter cet effet.
Les principaux inconvénients des suspensions hydrauliques sont le prix, le poids et la fiabilité sur le long terme. Des solutions « sans-entretien » existent telles que les fourches Lauf qui sont équipées de lames en fibre de verre qui se déformeront sous les contraintes.
Élastomère:
L’élastomère absorbe les vibrations et résout le problème du poids et de la fiabilité mais n’offre évidemment pas les performances de l’amortissement hydraulique.
On utilise surtout l’élastomère sur les tiges de selle et les potences mais aussi sur certains cadres (comme chez BMC).
Ressort
On trouve également de nombreux composants qui absorbent les chocs à l’aide de ressorts, généralement proposés avec différentes duretés pour s’adapter à des cyclistes aux poids variés.
Flexion:
Tous les éléments d’un vélo ont plus ou moins d’élasticité. Les ingénieurs ont de nos jours la technologie nécessaire pour facilement donner la juste dose désirée. Notamment sur les composants en carbone pour lesquels on peut facilement ajuster les différentes couches de matière pour rigidifier ou assouplir en fonction des attentes.
Quelque soit leur matière, les cadres bien conçus auront flexion et rigidité là où il faut.
Au niveau des périphériques, on trouvera des cintres et des tiges de selle qui apporteront la juste dose de flexion pour filtrer les vibrations mais la bonne quantité de rigidité pour le transfert de l’énergie. Le poids du cycliste sera un critère à prendre en compte pour ne pas atteindre la limite d’élasticité et donc casser ton matériel (attention donc à respecter ton ratio pain au chocolat consommé/km parcourus!).
Pneumatiques et roues
Les pneus ont aussi un rôle important à jouer dans la filtration des vibrations. Plus large est le pneu, plus souple est la tringle et plus il sera confortable car le volume plus important crée un coussin d’air absorbant les irrégularités du terrain. Et il n’est dorénavant pas rare de trouver des vélos de route avec des pneus en 30-35mm de large.
Je t’invite à lire cette traduction/interprétation de l’article publié sur le site de RenéHerse: Mythe: les pneus larges sont plus lents que les pneus étroits.
Si on veut maximiser la résistance au roulement, il faudra augmenter la pression sur les surfaces lisses et la diminuer sur les surfaces irrégulières.
Les roues apportent également leur degrés de confort en étant plus ou moins flexibles. Ici, les roues en aluminium apporteront un meilleur confort par rapport aux roues en carbone.
Guidon
Un guidon adapté à ta taille est un premier pas vers le confort. Plus on est large d’épaule, plus le guidon doit être large.
Avoir plusieurs endroits pour poser ses mains permettra de repousser la fatigue et l’engourdissement.
Les poignées et la guidoline seront choisies en fonction de leur amorti. Les poignées pour cintre plat peuvent être en mousse dense, avec ou sans repose-paume et la guidoline peut être doublée ou posée au-dessus d’inserts silicone pour une meilleure filtration.
Vêtements
Être confortable dans ses vêtements peut sembler anecdotique mais c’est essentiel. Il va falloir que tu sois sûr·e d’être bien dans tes baskets avant de prendre la route pour plusieurs jours d’affilé!
Les chaussures
En parlant de chaussures, elles ne devraient pas être trop ajustées ni trop amples pour éviter les douleurs au pied. Trop souple, et ton pied travaillera trop et tu ressentiras rapidement de vives douleurs tendineuses.
Aussi, quand on part bikepacker, on a seulement une seule paire. Elles devront donc être confortables aussi en dehors du vélo, donc oublie les semelles en carbone !
Si tu veux utiliser des pédales automatiques, alors les pédales type VTT sont le meilleur choix car la cale ne dépasse pas de la semelle de ta chaussure et t’évite ainsi de marcher comme un robot !
Un autre atout des pédales VTT est leur liberté de mouvement: quand tu es clipsé, ton pieds peut légèrement bouger ce qui diminue ainsi les risques de tendinites.
Enfin, personnellement, j’ai un faible pour les chaussures à lacets qui sont plus discrètes que des scratchs ou des boas!
Si tu préfères utiliser des pédales plates alors il vaut mieux partir sur des chaussures plates avec une semelle rigide.
Les gants
Certains gants sont également dotés de support en gel/mousse/silicone qui filtreront également les vibrations pour t’éviter fourmillements, sensibilité et endolorissements des doigts et des mains.
On les trouve essentiellement sur les gants destinés à un usage route. Les gants VTT cherchent à fournir au porteur le maximum de contact et de ressentis pour lui permettre un contrôle fin de sa monture sur les surfaces les plus cassantes.
Cuissard
Le port du cuissard est un essentiel pour une immense majorité de cyclistes au long cours. Il apporte à son tour une zone tampon dans laquelle se diffuse les vibrations. Pour éviter les frottements, veille bien à l’absence de coutures particulièrement abrasives et tartine généreusement du beurre de fesse pour garder une peau de bébé soyeuse et hydratée!
Il est à noter que le cuissard devra se marier avec la bonne selle pour un confort optimal. Et les choses peuvent se corser ici. Et bien qu’il n’y ait pas une seule solution évidemment, c’est à coup d’essais, d’erreurs et de douleurs que tu finiras par trouver le couple cuissard/selle qui siéra parfaitement à ton humble postérieur.
Selle
Dernier point et non des moindres, la selle ! C’est en général là où on ressent des douleurs le plus vite. Pour te guider et te conseiller, j’ai rédigé un article qui t’aidera à choisir le trône idéal pour ton destrier !
Sur quoi faut-il se concentrer?
Avant d’investir des sommes énormes dans ce type de composants, il faut d’abord t’assurer que ton vélo est parfaitement adapté à ta morphologie. Je t’invite donc à lire cette page sur laquelle je te donne des conseils pour un réglage rapide et efficace: l’érgonomie à vélo, pour pédaler comme sur un nuage.
Une fois que ton corps et ton vélo sont en parfaite adéquation, tu pourras commencer à t’équiper avec du matériel de confort.
Et pour commencer, je te recommande l’installation d’une tige de selle suspendue qui t’apportera le maximum de résultats pour un minimum d’effort, d’investissement et un gain de poids relativement faible.
L’absorption des vibrations au niveau du guidon par des inserts en gels ou des poignées en mousse dense sont un plus certains qui coûte également très peu cher.
Et toi, quelles sont/étaient tes principales sources d’inconfort à vélo?
Comment envisages-tu de les régler?
Ou comment t’y es-tu pris pour les dissiper?
Quelles sont tes astuces pour améliorer ton confort?