#1 Bikepacking World

Nouveau format et nouveau rendez-vous (plus ou moins) hebdomadaire.

Au travers du billet « Bikepacking World », on va faire un tour d’horizon des articles, des infos et des vidéos qui ont retenu notre attention durant la semaine. Ça ne sera pas forcément de l’actu, juste des infos utiles, divertissantes ou inspirantes.
A chaque édition, je répondrai de manière approfondie à la question de l’un d’entre vous. Alors envoyez-moi vos courriers!

L’article de la semaine:

Plutôt qu’un article, il s’agit d’un post Facebook rédigé il y a quelques mois par Nicolas sur le bivouac en hamac.

Bivouac hamac bikepacking(photo Nicolas Jardrix sur Facebook)
Bivouac hamac (photo Nicolas Jardrix sur Facebook)

Une alternative à la tente ou à la tarp et qui trotte dans la tête de plus en plus de bikepackers pour son côté fun et peu onéreux.
Nicolas nous partage ici son expérience, nous donne des conseils et astuces et quelques références de matériel pour celles et ceux qui voudraient s’y essayer :

Pour ma part, je dois reconnaitre que je n’ai jamais vraiment pensé à partir avec un hamac, même si j’en possède un depuis un voyage en Amérique Latine. J’avoue qu’il m’a bien donné l’envie d’essayer et a su répondre à mes doutes initiaux.

La vidéo de la semaine:

L’aérodynamisme à vélo !

Il parait logique de prendre en compte l’aérodynamique quand on parle d’objets ayant une vitesse élevée mais pour le vélo, c’est plutôt inattendu. Et pourtant les conséquences d’une bonne aérodynamique sont certaines, d’autant plus lorsqu’on se déplace sur route où la vitesse est facilement d’une vingtaine de kilomètre-heure.

C’est pourquoi j’aimerais partager avec vous cette vidéo de Cycling About. Elle est en anglais mais je vous donne ici un court résumé des résultats qu’il présente suite à diverses expériences.

Ceci pourrait vous donner des idées pour fendre le vent plus efficacement et ainsi préserver votre précieuse énergie. Et j’imagine que ça devrait intéressé plus d’un cycliste qui prévoit de participer cette année à une course longue distance!

Vidéo Cycling About

A 30km/h, 90% des forces résistant à notre progression sont dues à l’air.
A 12km/h, la résistance de l’air et la résistance au roulement sont égales.
Attention, la vitesse indiquée est toute relative: à 15km/h, vent de face de 15km/h, la vitesse relative de l’air par rapport à nous est de 30km/h.

Après une brève introduction aux basiques de la mécanique des fluides, il nous présente nombres d’expériences effectuées en extérieur et en soufflerie.
Cependant, il insiste sur le fait que les études sont peu nombreuses et que les données recueillies en soufflerie ne sont pas représentatives des conditions extérieures (cycliste immobile, vent de face uniquement).
Cela dit, ce qui m’a le plus surpris c’est le rôle aérodynamique des gardes-boues! S’ils couvrent 135° de la roue, ils permettent un gain de quelques watts en évitant  des remous d’air à l’arrière des roues.
Aussi, si on voyage avec une seule sacoche, il est préférable de la fixer sur la selle. Il faut en effet considérer le profil du cycliste: vue d’avion, le profil doit être une sorte de goutte d’eau: pointue à l’avant, épais au milieu et resserré vers l’arrière.

Crédit photo Cycling About

Voici un résumé des résultats avancés:Du plus important au plus faible gain en énergie, on a:

  • Vélo avec sacoches avant et arrière type cyclotourisme = 7,9% plus lentes que des sacoches de bikepacking à 30 km/h (encore une fois, vitesse relative);
  • Deux grandes sacoches arrière = 6,5% plus lentes que des sacoches de bikepacking à 30 km/h; (les sacoches arrières sont très larges donc créent des remous qui freinent le cycliste);
  • Deux grandes sacoches avant = 6,4% plus lentes que des sacoches de bikepacking à 30 km/h;
  • Mains sur les poignées, cycliste redressé = 6,2% plus lent que les mains près de la potence, cycliste couché et bras à plat à 26 km/h;
  • Vêtements de cyclisme amples = 5% plus lents que les vêtements de cyclisme ajustés à 30 km/h;
  • Deux bidons sur la fourche, une sacoche sur le guidon, une sacoche sur la selle et deux sacoches sur le porte-bagage = 3,6% plus lent qu’aucun bagage monté à 25 km/h;
  • Veste de pluie ample = 2,3% plus lente qu’une veste de pluie ajustée à 32 km/h;
  • Deux bidons sur la fourche et une sacoche de guidon = 2,1% plus lent qu’aucun bagage installé à 25 km/h;
  • Mains sur les poignées = 1,8% plus lent que les mains au milieu du guidon à 36 km/h (cycliste redressé dans les 2 cas);
  • Deux bidons sur la fourche, sacoche guidon et sacoche selle = 1,5% plus lent qu’aucun bagage installé à 25 km/h ;
  • Guidon 20 mm plus haut = 1,5% plus lent;
  • Un vélo sans garde-boue = 0,9 à 1,6% plus lent qu’un vélo avec garde-boue à 135 degrés entre 22 et 36 km/h;
  • Deux bidons sur la fourche = 0,7% plus lent qu’aucun bagage installé à 25 km/h.

Remarque: ces résultats ne sont pas directement comparables ou additionnables en raison des différents protocoles et vitesses de test, mais il est toujours intéressant de voir comment ils pourraient se classer et comment ils influencent l’aérodynamisme. Chacun peut ainsi se faire une idée de la configuration qui fendra le mieux l’air.

Que pensez-vous de ces résultats ? Allez-vous les prendre en compte pour votre prochaine sortie ? Ou alors peu importe, pour vous, ce qui compte c’est de sortir ?
Je suis curieux d’avoir votre avis !

Courrier des lecteurs:

L’hiver est maintenant bien commencé et les mois de janvier et février réputés comme les plus froids de l’année sont là.

Sébastien nous demande : »Bonjour je cherche une doudoune à capuche et compressive pour mettre dans mes sacoches. Auriez-vous une référence à me conseiller ? »

Bonjour Sébastien et merci pour ta question.

Alors pour choisir la veste qui te sera le plus adapté, il te faut définir l’utilisation que tu en feras.
Est-ce que tu la porteras au campement ? Ou est-ce que tu comptes aussi la porter à vélo ?
Car de cette décision découlera le type d’isolant à privilégier. Je m’explique :Il y a 2 types d’isolant :

  • l’isolant naturel : duvet et plumes
  • Synthétiques : Ouate de polyester (polartec alpha, Primaloft gold, Climashield, Coreloft, Thinsulate pour les meilleurs)

Pour le même poids, le duvet est plus isolant que le synthétique. Mais, il résiste très mal à l’humidité et perd alors rapidement son pouvoir isolant.
Ainsi, si tu portes ta veste pour pédaler, même à allure modérée, la chaleur dégagée par ton corps en activité va condenser dans ta veste, mouiller l’isolant et tu risqueras alors de ressentir le froid. C’est dans cette situation que le synthétique apporte un avantage déterminant.
Par contre, si  tu portes ta veste uniquement au camp, je dirais que le duvet est plus intéressant. Mais cela dit, assure-toi de la stocker dans un sac imperméable dédié pour éviter qu’elle ne se charge avec  l’humidité de tes autres vêtements.

Enfin, l’entretien d’une doudoune synthétique est bien plus facile et bien plus rapide. Elle sera sèche en quelques heures alors que le duvet peut prendre plusieurs semaines pour sécher et se répartir à nouveau correctement dans les compartiments structurant la veste.

Tu l’auras sans doute deviné, le synthétique, c’est fantastique, mais c’est surtout tellement plus pratique !

Quelle quantité d’isolant choisir alors?
C’est là où on commence à tomber dans la science du randonneur avec des ratios, des constantes, des résultats d’expérience en laboratoire, etc…
Pour une plongée détaillée dans l’univers du garnissage d’isolant dans nos vêtements, je vous recommande chaudement (!)  la lecture de cet article détaillé du média BonneGueule.
Pour  te décider, il faut donc que tu es déjà une idée de la température minimale que tu penses pouvoir ressentir.
Pour le duvet:
La qualité de l’isolant utilisé va aussi impacter le poids final de la veste. Meilleure est sa qualité, meilleur est son gonflant et donc sa capacité à conserver la chaleur (en bloquant l’air au travers de ses fibres/duvets). Le gonflant c’est la valeur CUIN = CUbic INch. Le volume prit par un poids donné d’isolant.Les bons duvets ont pour moi un CUIN supérieur à 800.50 à 100g de duvet seront assez pour supporter confortablement des températures de l’ordre de 0-5°c.
Pour le synthétique:
Ici on parle gramme par mètre carré (g/m²): 40-60g/m2 sont suffisants pour une veste d’hiver dans laquelle on est modérément actif (0-5°c). Certaines vestes pour grand froid ont une densité d’isolant entre 100 et 160g/m2.

Pour conserver au maximum la chaleur, quelques détails peuvent aussi faire la différence:

Le montage de la veste : coutures traversantes = poids inférieur = pas d’isolation sur la couture. Pour plus d’isolation, on préfèrera le montage en compartiment.

La capuche est une excellente idée car elle permet une conservation de chaleur très importante:

  • en bloquant l’effet cheminée : la remontée de l’air chaud de notre corps par le col de la veste;
  • en évitant les pertes caloriques par notre tête (60 à 80% de la chaleur dégagée se fait par notre tête et notre nuque).

Les bords des manches et le bas de la veste doivent venir resserrer (délicatement) notre corps pour éviter toute perte de chaleur à ce niveau.

Les marques qu’on aime sur francebikepacking sont entre autres: Cumulus, Arcteryx, Triple Zéro, Cimalp, PHdesigns, RAB, Pyrenex…Quant à vous les amis, quelle doudoune préférez-vous porter?

L’inspiration de la semaine

Leal rides Alaska

Lael Wilcox est une incroyable athlète en ultra-distance. En 2015, elle réalisa le record féminin sur la Tour Divide après avoir regagné le départ de la course à vélo, depuis Anchorage: soit 3400km. Mais, mécontente de sa performance sur la course, elle décida 1 mois plus tard de refaire ce tracé de 4400km qu’elle parcouru en 15 jours et 11heures… L’année suivante, elle gagna la course Trans America (7000km en 18 jours) puis fut la deuxième femme à finir la Navad 1000 en 2018.
Le vélo est pour elle une passion dévorante qu’elle aime partager avec ceux qu’elle aime mais aussi avec tout ceux qui suivent ses aventures.
Cette année, en raison de la COVID, elle resta sur ces terres natales. Ce fut l’occasion pour elle de compléter un projet démarré durant l’été 2014: parcourir à vélo l’ensemble des routes alaskiennes. Sa partenaire l’a accompagnée pour réaliser de superbes souvenirs.Laissez-vous vous échapper le temps d’un quart d’heure avec cette vidéo !

« Peu importe où l’on vit, on peut créer notre propre aventure autour de chez nous; pour ensuite, le partager avec d’autres, avec des photos, des films, des récits d’aventure »

L’actualité sur Francebikepacking.com

C’est fait, la série de 3 articles sur les basiques de l’équipement du bikepacker est en ligne !

Mon intention était d’apporter une réponse claire aux interrogations des débutants. Ils découvriront tout au long de cette série quel est le matériel habituellement utilisé. Et pour que tout le monde y trouve son compte, j’y ai ajouté de nombreuses astuces et conseillé des marques de niches qui proposent du top-matos !

Ainsi, chacun piochera dans ces articles le matériel qui lui semble adéquat pour sa sortie.
Certains ne considéreront même pas les 2 premiers articles, d’autres au contraire, s’attarderont davantage sur ces mêmes articles pour maximiser leur confort et leur bien-être. Le bikepacker a une infinité d’attente différente !

C’est fini pour cette semaine!

Envoyez-moi vos questions et vos suggestions d’article pour peut-être apparaitre dans les prochaines éditions de BikepackingWorld !

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