Pourquoi faire du bikepacking ? Voici mon TOP 10!
Avec mon vélo chargé, nombreuses sont les personnes qui me regardent avec un air dubitatif… Et parfois, elles me demandent quel plaisir peut-on trouver à faire des bornes sur un vélo chargé pour dormir dehors et potentiellement se les cailler, se faire tremper ou se faire bouffer par les moustiques?
Mais d’autres trouvent ça formidable ! Elles me supportent et m’encouragent dans mon aventure sans pour autant que ça leurs donne suffisamment l’envie de se lancer à leur tour.
Pour moi, il y a pourtant énormément de raisons qui m’animent et me poussent au dépassement de mes limites géographiques et de ma zone de confort. En voici ici 10.
1. Apporter une expérience différente à notre pratique habituelle
Beaucoup de cyclistes réguliers ou occasionnels se contentent de sortir leur vélo quelques heures par semaine. On a tous une sélection de boucles aux alentours immédiats de notre domicile que l’on parcourt en fonction de nos envies, de la météo, du temps… Bien souvent, on s’en contente et c’est seulement durant les vacances et quelques rando organisées que l’on part découvrir de nouvelles traces. Mais pourquoi pas un jour, continuer tout droit là où normalement on repartirait vers notre point de départ? Et pourquoi pas, dépasser ce bois, cette colline, ce village, emprunter ce petit chemin dont on ne connait pas la destination? Et si un jour tu prenais quelques affaires de plus et allais explorer cet endroit méconnu ? C’est parti, tu as ta première idée d’aventure bikepacking ! Pas besoin de faire compliquer, loin ou difficile, l’essentiel c’est de partir et découvrir !
2. Explorer plus en détails.
A vélo, on peut parcourir des distances plus importantes comparé à la marche et découvrir des zones inaccessibles en voiture. La vitesse de déplacement à vélo est un excellent compromis entre la marche et la voiture. Pas trop lent mais pas trop vite non plus. Elle est en parfaite adéquation avec une observation détaillée de ce qui nous entoure et permet d’apprécier et de rester connecté avec l’environnement traversé. On voit l’écureuil courir autour du tronc, on entend la tourterelle chanter, on peut respirer les essences de fleurs ou l’herbe fraiche, être caressé par la brise matinale, rincé par la pluie estivale, on peut s’arrêter pour goûter les framboises sauvages poussant le long de la roche. On retrouve ce lien perdu avec les éléments naturels et c’est une source de bien-être; bien que cela peut nous obliger à…
3. Sortir de sa zone de confort !
Pour mieux se reconnecter avec la Nature. Dans nos sociétés modernes, le moins que l’on puisse dire c’est qu’on vit assez loin de nos racines originelles de vie en pleine nature où l’on est soumis à ses règles et à ses manifestations. On est bien à l’abri dans nos confortables habitats chauffés, illuminés, connectés, au frigo garnis d’aliments frais et au lit moelleux, douillet et sec. On en vient à trouver tout cela parfaitement acquis, normal, évident. Mais, il est bon de se rappeler que c’est un luxe, un privilège et une chance. Et pour cela, passer une ou plusieurs nuits en pleine nature est un excellent rappel. Qu’il est bon de retrouver une chaise et une table pour manger son repas ! Sortir de son confort quotidien et dépasser ses limites est un excellent moyen d’éprouver de la gratitude pour ce que la Vie nous offre.
4. Rupture avec son quotidien.
As-tu déjà pensé à charger tes sacoches un soir après le travail pour une sortie bikepacking éclaire? C’est le principe de la micro aventure popularisée par l’aventurier britannique, Alastair Humphreys. Simple, courte et réalisable par n’importe qui, l’idée derrière est de changer soudainement son quotidien en allant explorer la forêt voisine, l’autre côté de la colline … Il n’y a même pas forcément besoin de matériel de camping perfectionné si tu pars sous une belle météo estivale. Rien de tel pour se vider la tête, se détendre et oublier le temps d’une nuit les obligations du quotidien. D’autant plus si tu réussis à embringuer avec toi une paire de bons copains…
5. Passer un bon moment entre potes.
Rien de tel que de rider avec ses amis et se retrouver le soir au campement tous ensemble. Que tu cherches à envoyer plus fort que tes potes, que tu prêtes assistance aux moins en forme ou que tu veuilles juste passer du bon temps sur la selle à raconter des conneries, l’expérience est toujours plus riche et heureuse lorsqu’elle est partagée. Voyager à plusieurs représente également un avantage logistique certain car on peut se partager l’équipement commun comme la tente, le réchaud, les outils…
6. Se retrouver seul, se ressourcer.
Mais, parfois, on a besoin de temps pour soi, se retrouver, se vider la tête, faire le point… Pédaler de longues heures et ne faire qu’un avec sa monture nous donne l’occasion de se recentrer sur soi. Comme toutes pratiques d’endurance, les longues heures à répéter les mêmes mouvements sont propices à la réflexion. L’esprit se détache des soucis, des problèmes et on se rapproche d’un état méditatif qui, cumulé à la libération d’endorphine, limitent le stress et les émotions négatives. L’esprit dépollué, on a ainsi une vision plus claire sur soi-même et sur le moment présent, on est heureux !
7. Faire des rencontres.
Que ce soit avec des curieux à la vue d’un vélo chargé, des étonnés qui ne pensaient pas qu’on pouvait pédaler jusqu’ici ou même des cyclistes réguliers croisés sur le chemin… Il est très facile de commencer des discussions lorsqu’on voyage à vélo. Cela peut être le temps d’un passage de col, d’une pause snack mais peut aussi se prolonger par un repas, une nuit, une partie du voyage ou même pour la Vie ! J’ai rencontré l’été dernier un couple de cyclistes passionnés. Lui, français, elle, polonaise, ils s’étaient rencontrés pour la première fois au Maroc alors qu’ils voyageaient chacun de leur côté… Quand je les ai rencontrés, ils revenaient tout juste d’un voyage d’un an à vélo, en Amérique du Sud avec leurs 4 enfants ! Leur voyage respectif les avait lié pour un voyage d’une Vie !
8. Se dépasser.
Pour certains d’entre nous, le besoin de se prouver qu’on peut accomplir un périple difficile est d’une importance majeure. Que ce soit parcourir la France d’un point cardinal à un autre sans s’arrêter, traverser l’intégralité d’une chaine de montagne par les sentiers, explorer des continents à la vitesse de l’éclair ou simplement parcourir son département… Les challenges sont nombreux, variés et tous personnels. L’essentiel, c’est bien de se lancer et réussir à se prouver qu’on est capable d’accomplir quelque chose que l’on savait être difficile.
9. Expérimenter une façon plus écologique de voyager.
Et si lors de tes prochaines vacances, plutôt que de prendre l’avion ou la voiture, tu ne prendrais pas plutôt le vélo pour découvrir les merveilles que la France a à nous offrir ? Traverser des coins reculés de l’hexagone, découvrir des produits d’artisans et producteurs et rencontrer des locaux qui te feront partager leur « pays ». Pas de matériel ? C’est ok car il est relativement aisé de se procurer vélo et équipement sur le marché de l’occasion qui est de nos jours, vaste, bien achalandé et facile d’accès (leboncoin, trocvélo, vélo vert…). Puis, pour une première approche de la pratique tout en gardant un maximum de confort et de flexibilité, tu peux simplement prévoir des outils, quelques changes et réserver chaque jour le logement du soir.
10. RIDER !
On est tous pareil, on aime rider, on aime pédaler, on aime la sensation de liberté, la facilité de se mouvoir, le vent sur le visage et la chaleur qui nous enlace lors d’une belle journée ensoleillée. Et c’est encore mieux, si on peut poursuivre ce plaisir sur une autre journée après avoir passé une bonne soirée au milieu de la Nature! Ride, camp, repeat … Pédale, campe, répète !
Et vous ? Quelles sont vos raisons pour partir à vélo pour une ou plusieurs nuits? Indiquez-les ci-dessous en commentaire