Wish One Cycle

Aujourd’hui, je rencontre FX et Max, les fondateurs de WishOne cycle! Ils nous prĂ©sentent leurs parcours, les valeurs de la marque, leur processus unique de fabrication et les vĂ©los prĂ©sents dans la gamme.

Salut FX, Salut Max ! Alors qui ĂȘtes-vous et que faites-vous?

Salut on est FX et Maxime et on a créé la marque Wish One qui est basée à Millau.

On est tous les deux originaires de l’Aveyron. Avec Max, on se connait depuis le lycĂ©e mais on s’est perdu de vue pendant 20 ans et c’est aprĂšs nos retrouvailles que le projet WishOne a vu le jour!

AprÚs le lycée, nous avons tous les deux eu des parcours de vie plutÎt différents.

FX: De mon cĂŽtĂ©, ma vie a toujours tournĂ© autour du vĂ©lo. Pendant mes Ă©tudes de commerce, je faisais du VTT Ă  haut niveau puis j’ai commencĂ© Ă  bosser chez Salomon (pendant 10 ans) puis je suis passĂ© chez Mavic qui appartenait au mĂȘme groupe. J’y suis restĂ© 12 ans, jusqu’en 2019, j’Ă©tais alors directeur du marketing du service course.

Max: Quant Ă  moi, j’Ă©tais footballeur pro pendant 15 ans. Quand j’ai raccrochĂ© les crampons, j’ai montĂ© une agence de marketing et communication qui organisait notamment des critĂ©riums Ă  pignons fixe.

On s’est retrouvĂ© par l’intermĂ©diaire d’un pote en commun, dentiste Ă  Rodez oĂč je venais toujours me faire soigner les dents (mĂȘme si j’habitais Dijon)! Ce pote m’a suggĂ©rĂ© de contacter FX pour qu’on aille rouler ensemble durant mes visites dans la rĂ©gion. Et c’est durant une de ces sorties que FX m’a prĂ©sentĂ© son projet.

FX: Oui, j’avais alors 40-45 ans et Ă  ce moment de ma vie, je sentais bien que je ne voulais pas finir ma carriĂšre comme employĂ©. Je voulais monter un projet entrepreneurial sans trop avoir d’idĂ©es.

C’est au cours d’un voyage aux US que j’ai vu l’engouement grandir autour du gravel. Et je me suis rendu compte que ma rĂ©gion, l’Aveyron, Ă©tait parfaitement adaptĂ©e Ă  la pratique. Alors avec Max, on s’est dit que si on fondait une marque qui serait pionniĂšre en Europe dans la pratique du gravel, on pourrait avoir une chance de se faire une place.

Mais on voulait former notre projet autour du territoire avec une forte composante environnementale.

En effet, malgrĂ© la situation climatique actuelle, la plupart des acteurs du cycle ne semblent pas vraiment se poser de questions et continuent de produire en Asie avant d’acheminer tout ça en Europe et aux US… Nous on a Ă  coeur de fabriquer en France pour rĂ©duire l’empreinte Ă©cologique tout en soutenant l’Ă©conomie locale.

C’est donc autour du gravel, du territoire et de l’environnement qu’on a dĂ©veloppĂ© le projet et qu’est nĂ©e la marque WishOne.

Alors pourquoi WishOne?

WISH ONE, ça veut dire: souhait numĂ©ro 1. Et notre souhait numĂ©ro 1, c’est faire une marque responsable avec une vraie Ă©thique.

WISH, c’est Ă©galement la contraction de White et Fish, nos noms de famille:

FX, c’est Blanc (WHITE), et moi Maxime, c’est Poisson (FISH).

AprĂšs qu’on ait trouvĂ© cette contraction, on savait qu’on avait notre marque !

Quel type de gravel était votre premier vélo?

Perdu, notre premier vĂ©lo, celui avec qui l’histoire de la marque a commencĂ©, c’Ă©tait pas un gravel mais un vĂ©lo de critĂ©rium Ă  pignon fixe!
A cette pĂ©riode, on ne savait pas trop si on Ă©tait capable de fabriquer un vĂ©lo avec une bonne gĂ©omĂ©trie et on s’est dit, faisons une sĂ©rie limitĂ©e de vĂ©lo Ă  pignon fixe car si on se loupe, ça ne se verra pas! On s’est associĂ© Ă  CYFAC pour le fabriquer.

Le premier modÚle de la marque, un pignon fixe de critérium

Le test fut concluant, ça nous a rassuré et on est passé sur un modÚle SUB en acier puis sur le QUEST en acier.

Puis, on est passé à notre premier modÚle développé en carbone, le SUB.

Comment en ĂȘtes-vous venu Ă  fabriquer en composite?

Au dĂ©but, on avait de l’ambition mais comme on n’osait pas se l’avouer on pensait sous traitĂ© la fabrication auprĂšs de gens dont c’est le mĂ©tier car d’une, on avait aucune expĂ©rience et deux, ni l’un ni l’autre ne sommes des techniciens!

Et puis au fil de l’avancĂ©e du projet, on s’est rendu compte qu’il n’y avait pas d’entreprise en France pouvant rĂ©pondre Ă  nos attentes. En effet, on ne voulait pas faire une marque artisanale qui produit au compte-goutte, on voulait une fabrication avec un process optimisĂ© afin d’arriver Ă  des coĂ»ts de production qui permettent d’avoir des tarifs comparables aux prix asiatiques.

On s’est finalement rapprochĂ© d’une sociĂ©tĂ© en dehors du monde du vĂ©lo qui sont de vrais spĂ©cialistes du composite avec une bonne expĂ©rience pour crĂ©er des process de fabrication cohĂ©rents et Ă©conomiquement viable.

On a alors travaillĂ© sur le dĂ©veloppement du vĂ©lo pendant 2 ans avec une technologie particuliĂšre garantissant un temps de main d’oeuvre moindre par rapport aux process utilisĂ©s sur les productions asiatiques.

Quelle est cette technologie?

C’est la technologie carbon link. Elle nous permet de concevoir des cadres sans interruption de fibres longues dans sa construction. Cette technologie, unique dans l’industrie, garantit une rĂ©partition homogĂšne des forces sans aucune zone de faiblesse. En consĂ©quence, le vĂ©lo rĂ©agit en un seul bloc. Le rider peut ressentir les bĂ©nĂ©fices: des rĂ©actions immĂ©diates Ă  toute sollicitation et une maniabilitĂ© intuitive.

Deux autres avantages de ce procédé:
optimiser le poids en éliminant tout excÚs de matériau
minimiser les opérations de reprises une fois le cadre sorti des moules.

Moins de manipulation, ça veut dire moins de coût.

Nos fibres de carbone sont spĂ©cialement sĂ©lectionnĂ©es par notre Ă©quipe dans une usine allemande et sont tressĂ©es en interne avec un angle de tissage prĂ©cis : nous utilisons 70% de fibres unidirectionnelles et 30% de bi-axiale (+/- 45 degrĂ©s max). La fibre de carbone est tressĂ©e et orientĂ©e pour atteindre les exigences spĂ©cifiques Ă  chaque zone du cadre, telles que la rĂ©sistance aux chocs, la rigiditĂ© et le confort.

Notre mĂ©lange de rĂ©sine est Ă©galement fabriquĂ© en interne, c’est ainsi que nous maitrisons et contrĂŽlons chaque Ă©tape de la fabrication.

Peux-tu nous parler du QUEST et du SUB?

Le SUB, c’est le vĂ©lo phare de la marque. Il a Ă©tĂ© imaginĂ© comme un pur all road performant sur route et en gravel en changeant la paire de roues et les pneumatiques. Évidemment, si on ne cherche pas la performance Ă  tout prix, une seule paire de roues fera trĂšs bien l’affaire!

On voit le SUB comme un vĂ©lo polyvalent, sans limite face Ă  la variĂ©tĂ© des terrains. En fonction de lĂ  oĂč tu habites, tu montes du 32-35mm pour la route et tu passes sur du 40mm qui sera parfait pour du chemin.

Il est aussi tout Ă  fait adaptĂ© Ă  du bikepacking lĂ©ger, sur une ou deux nuits avec un setup minimaliste car il n’est pas possible d’installer des sacoches de fourches. Mais avec des pneumatiques modernes, il offre un excellent confort et un grip rassurant dans toutes les phases de la sortie.

Concernant le Quest, il n’est plus au catalogue, pour le moment…

Pourquoi avoir choisi de fabriquer en carbone?

Pour répondre à la demande et explorer la performance.

Pour le moment, on fabrique nos cadres en sĂ©rie avec un montage Ă  la carte afin d’adapter le vĂ©lo aux morphologies standards mais Ă  terme, on aimerait pouvoir personnaliser le comportement du vĂ©lo selon les envies du client.

Vous organisez des Ă©vĂšnements Ă©galement. Peux-tu nous en dire plus?

DĂšs le dĂ©but de WishOne, on a organisĂ© des Ă©vĂ©nements gravel et c’est comme ça qu’on a Ă©tĂ© repĂ©rĂ© par l’UCI qui nous a proposĂ© d’ĂȘtre les organisateurs de la manche française de la coupe du monde de gravel!

C’est la troisiĂšme annĂ©e qu’on organise cette Ă©preuve Ă  Millau et ça nous a permis d’augmenter notre popularitĂ©. Ça nous a aussi donnĂ© une identitĂ© de marque trĂšs racing mĂȘme si on voudrait plutĂŽt avoir un Ă©quilibre entre course et aventure.

Merci Max et FX pour ses réponses et bonne continuation dans votre aventure gravel et entrepreneuriale!

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